#Tokyo10: Ruman Shana écrit l’histoire olympique du Bangladesh

#Tokyo10: Ruman Shana.

#Tokyo10 présente dix archers prêts à briller aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

  • Nom: Ruman Shana, archer classique du Bangladesh
  • Âge: 26
  • Classement mondial: 23
  • Expérience olympique: Aucune, il fait ses débuts.

La présence de Ruman Shana à Tokyo est le résultat d’une incroyable percée lors des Championnats du Monde Hyundai de tir à l’arc 2019 à Bois-le-Duc, où il avait remporté le bronze individuel et décrocher son billet pour ces prochains Jeux Olympiques.

C’est la belle histoire du tournoi, et Shana espère poursuivre son ascension personnelle vers la gloire tout en plaçant le Bangladesh sur la carte du tir à l’arc.

Le premier archer du pays à se qualifier pour les Jeux Olympiques est-il également capable de lui offrir sa première médaille au Japon?

Ruman Shana celebrates at the 2019 World Championships in Den Bosch.

Les raisons d’y croire

Peu de gens avaient prêté attention à Shana en 2019, lorsqu’il était arrivé aux Pays-Bas pour les Championnats du Monde Hyundai de tir à l’arc en tant que membre d’une équipe de tir à l’arc du Bangladesh méconnue, mais qui s’améliore peu à peu.

Peut-être auraient-ils dû. Depuis plusieurs années, Shana avait tranquillement accumulé de solides résultats dans le top 10 et des médailles aux Championnats asiatiques, remportant même l’or en arc classique masculin lors de la Coupe d’Asie en 2014. Il était talentueux et toujours dangereux.

En 2018, il était même devenu archer résident au World Archery Excellence Centre dans la capitale olympique de Lausanne. À son retour au Bangladesh, il a commencé à travailler avec le célèbre entraîneur international Martin Frederick, qui a été émerveillé par l’incroyable appétit de Shana et son travail acharné.

Le Bangladesh avait reçu des invitations pour les Jeux Olympiques de 2012 et 2016.

Compte tenu de l’amélioration constante de la compétitivité de la nation, une troisième wildcard était probablement acquise pour Tokyo, mais quelqu’un s’attendait-il vraiment à ce que Shana ou ses coéquipiers en gagnent déjà une directement?

Le décor était planté pour les mondiaux de 2019.

Lors de la compétition individuelle aux Pays-Bas, Shana avait surpris le monde du tir à l’arc en éliminant certains des plus grands noms du sport: Kim Woojin, Sjef van den Berg et enfin Mauro Nespoli dans son dernier match du tournoi, pour remporter la médaille de bronze individuelle. C’était bien la performance du tournoi, et cela l’avait propulsé à la 13e place du classement mondial.

Shana avait ensuite prouvé qu’il ne s’agissait pas d’un coup de chance, en remportant la médaille d’or individuelle lors de la Coupe d’Asie aux Philippines en septembre de la même année. Bien sûr, la pandémie a mis fin à cet élan, mais il n’est pas le seul dans ce cas.

De retour aux affaires en 2021, il a atteint une autre finale lors de la deuxième étape de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc à Lausanne, en prenant une médaille d’argent dans l’épreuve du double mixte aux côtés de Diya Siddique.

Ce quota d’universalité, qui semblait à l’origine devoir revenir à Shana, a ensuite été attribuée à Diya peu après la conclusion des qualifications olympiques à Paris. Et cela est important non seulement pour la jeune femme et pour le Bangladesh, mais aussi pour Shana, car cela signifie que la nation pourra également participer à l’épreuve par équipe mixte des Jeux Olympiques.

Et toutes ces possibilités sont ancrées dans la tête de Shana. L’un des hommes les plus humbles, les plus intègres et les plus posés sur le pas de tir, mais aussi un athlète exceptionnellement doué avec un réel potentiel de médaille olympique.

Ruman Shana and Diya Siddique celebrate at stage two of the 2021 Hyundai Archery World Cup in Lausanne.

Les raisons de s’inquiéter 

Shana s’est qualifié avec le peloton après avoir réalisé 657 points lors de la troisième étape du circuit international à Paris, un peu en retrait par rapport à sa moyenne de 670 points en 2019. Il aura besoin de plus que cela au tableau pour éviter un tirage difficile lors de ces Jeux Olympiques.

Shana est également connu pour être l’un des hommes les plus sympathiques de ce sport, amical, humble et dévoué au travail. Personne ne veut changer tout cela, mais il devra peut-être s’endurcir un peu dans ses performances pour aller loin à Tokyo.

Le chemin de la victoire

Le tir de Shana est doux, concis et solide. Il faudra qu’il soit absolument au point à Tokyo. Et il faudra réussir le même genre de volées que contre Nespoli dans l’arène de Bois-le-Duc, où il avait à chaque fois terminé avec un solide 10 pour monter sur le podium. S’il parvient à se maintenir à ce niveau, il peut rivaliser avec n’importe qui.

Il cherchera à terminer dans les vingt premiers des qualifications, mais c’est dans les face-à-face qu’il laissera son emprunte. Shana a prouvé tout au long de sa carrière qu’il est dangereux sur n’importe quel terrain individuel. Ses adversaires pourraient tout perdre en le sous-estimant.

Le saviez-vous?

Grâce à son parcours à Bois-le-Duc, Shana est devenu le deuxième athlète bangladais de tous les temps à se qualifier directement pour des Jeux Olympiques. Il sera l’un des quatre athlètes du pays à faire le voyage à Tokyo, dont deux archers. Ses performances, ainsi que celles de Diya, feront l’objet d’une attention particulière lors de ces Jeux.

Illustration principale réalisée par Eduardo Batán Molina.

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