#Tokyo10: Danny Castro foulera un terrain d’expérimentation à Tokyo

#Tokyo10 présente dix archers prêts à briller aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

• Nom: Daniel Castro, archer classique espagnol. 
• Âge: 24
• Classement mondial: 21
• Expérience olympique: Aucune, il fait ses débuts.

Seul représentant d’une équipe espagnole qui a excellé cette année sur le circuit international, Danny Castro arrive à Tokyo avec des attentes modérées en raison d’une notoriété qui n’a pas encore été non éprouvée.

Une médaille d’argent individuelle lors de la première étape de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc 2021 à Guatemala City, ainsi que son rôle significatif au sein d’une équipe masculine espagnole qui a remporté une première médaille d’or historique lors du même événement, lui confèrent certainement une certaine crédibilité quant à ses chances de succès au Japon.

Poursuivra-t-il sa progression comme archer d’élite parmi les meilleurs du monde à l’occasion des Jeux Olympiques?

Les raisons d’y croire

Beaucoup pensaient que ce serait Pablo Acha, le pilier de l’équipe masculine espagnole et tout frais champion d’Europe, qui prendrait l’avion pour Tokyo, mais la fédération espagnole a décidé d’envoyer Daniel Castro sur la base de ses résultats dans les étapes de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc.

Aujourd’hui âgé de 24 ans, Castro avait d’abord éclaté en tant que junior en Espagne.

Il s’était classé septième de la compétition individuelle pour ses débuts internationaux en 2018 à Medellin, avant de terminer dans le top 10 aux Universiades et aux Jeux européens un an plus tard. Mais c’est bien en 2021 que lui et l’équipe masculine espagnole ont fait la plus forte impression.

Castro avait terminé deuxième en individuel à Guatemala City après s’être incliné en finale face à Atanu Das. Mené dans ce match, l’Indien était revenu grâce à des sets de 29 et 30 points, pour finalement l’emporter. Castro avait ensuite battu le Néerlandais Steve Wijler, 12e mondial, dans un barrage.

Ce jour-là, Castro avait joué un rôle essentiel dans la victoire de l’équipe masculine espagnole sur les États-Unis.

Cette importante médaille d’or par équipe avait été suivie d’une médaille d’argent lors de la deuxième étape du circuit international à Lausanne. Le trio Castro, Miguel Alvarino et Acha semblait avoir leur destin lié à Tokyo.

Mais lors de la qualification finale par équipe, cela ne s’est pas déroulé ainsi.

Pourtant, Castro avait de quoi être fier. Il n’avait pas fait partie de l’équipe en 2020, ce qui l’avait incité à effectuer des changements et s’y investir à 100%, selon l’entraîneur en chef Elias Cuesta. En effet, Castro est l’exemple même des meilleures jeunes étoiles du tir à l’arc: talentueux et déterminé à travailler dur.

“Il pense que c’est en faisant confiance au processus qu’on obtient des résultats,” a expliqué Cuesta. “Il est entouré d’un bon groupe d’archers qui se poussent mutuellement vers le haut. Danny mérite tout ce pour quoi il a travaillé dur, et je suis très fier de lui.”

L’Espagne a certainement été très déçue de ne pas qualifier d’équipe complète pour Tokyo, mais avec Castro et Ines de Velasco, qui s’est également qualifiée en individuel, la nation compte deux stars qui ont sans doute un bel avenir devant eux.

Le plus souvent, les titres olympiques sont remportés par des archers qui font leurs débuts aux Jeux. Des étoiles montantes, libérées de la peur que peuvent provoquer des résultats précédents dans un tel événement. Il n’y a peut-être personne d’aussi exempt de stress que Castro à Tokyo.

Les raisons de s’inquiéter

Castro n’a pas encore fait ses preuves en matchs à élimination directe face à des adversaires de taille; sa plus grande victoire jusqu’ici est celle contre Wijler à Guatemala City. Pour l’Espagnol, ces Jeux Olympiques seront peut-être plus un terrain d’expérimentation, plutôt que le chemin vers un podium, même s’il a certainement le potentiel, et le niveau, pour aller jusqu’au bout. Pour l’instant, ce n’est que potentiel, cependant.

Le chemin de la victoire

En faisant preuve de la maturité et de la discipline qu’il a démontré dans les épreuves par équipe cette année. Si Castro peut garder son statut en individuel aussi bien qu’il le fait dans les épreuves par équipe, il peut aller loin, peut-être même très loin. Comme il l’a dit: “Au final, peu importe contre qui je tire. Je dois juste faire mon travail, et le résultat sera ce qu’il sera.”

Le saviez-vous?

Castro a maintenu une moyenne de flèches de 9,43 lors de son match décisif contre Wijler à Guatemala City, ce qui le place au niveau des meilleurs l’élite masculine. Sa limite est élevés à Tokyo.

Illustration principale réalisée par Eduardo Batán Molina.