JC Valladont plus motivé que jamais à l’approche des Jeux Olympiques à domicile
ATHLETE SPOTLIGHT est présenté par WIAWIS.
Jean-Charles Valladont a connu des hauts et des bas durant sa carrière sportive, mais l’amour pour son sport n’a jamais faibli.
Le Français avait remporté l’argent olympique à Rio en 2016 mais avait vu ses performances baisser par la suite.
Aujourd’hui, alors que les Jeux de Paris se profilent à l’horizon, l’athlète de 34 ans a commencé à montrer des signes vers un retour aux forces qui avaient fait son succès au Brésil, notamment en décrochant une médaille d’argent lors de l’étape d’ouverture de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc 2023 à Antalya.
Ce revirement est dû en grande partie à l’arrivée de l’ancien entraîneur en chef coréen, Oh Seon Tek.
Celui-ci a repris le dispositif français en 2022, et malgré son expérience, Valladont a accepté de revoir ses méthodes d’entraînement pour retrouver son meilleur niveau.
“Monsieur Oh est arrivé il y a presque deux ans et on a tout déstructuré pour reconstruire,” explique-t-il.
“J’ai passé 20 ans à travailler d’une certaine manière, en développant certains points techniques, et il ya a eu beaucoup de chamboulements et une nouvelle philosophie. J’ai dû l’accepter et j’ai la chance que cela ait été plus facile pour moi que pour d’autres.”
Si Valladont parvient à faire partie de l’équipe, les Jeux de Paris seront ses quatrièmes. Et probablement ses derniers.
“J’ai accepté pleinement le projet avec Monsieur Oh et cela a bien marché. J’ai pris un peu plus confiance en ce que je faisais et mes résultats se sont sensiblement améliorés,”dit-il.
Malgré des résultats en dents de scie depuis sa deuxième place à Rio, Jean-Charles n’a jamais baissé les bras.
“J’aime toujours ça, j’ai toujours dit que le jour où ça ne me plaira plus, j’arrêterai. Mais ce n’était pas le cas, c’est juste que mon niveau descendait. Je voyais bien que je marchais dans la colle,” déclare-t-il.
“Quand il y a eu cette opportunité avec le Coréen qui est arrivé, j’ai vu que c’était la seule option pour moi. Quand on voit la carte de visite de cet entraîneur a accompli en tant que head coach et ce qu’il peut apporter aux athlètes, je l’ai vraiment bien accepté.”
Douze archers ont été sélectionnés dans l’équipe de France élargie en vue des Jeux, et Valladont est l’un d’entre eux.
L’opportunité d’achever une carrière riche en succès sur ses terres n’arrive qu’une seule fois dans une vie. Mais Valladont sait que se focaliser sur l’ampleur de l’événement est précisément une erreur qu’il a déjà commise par le passé.
“Je suis arrivé aux Jeux à Pékin et ça a été ma première expérience olympique,” dit celui qui a commencé à pratiquer ce sport à l’âge de huit ans à Torpes, dans l’est de la France.
“J’avais gagné les Jeux Olympiques en 2008 en y arrivant. Et en fait c’est un piège. J’étais émerveillé. Tu prenais le bus à côté de [Novak] Djokovic, des noms que j’avais entendus à la télé.”
Le Français a tiré les leçons de cette expérience.
“En 2016, je voyais cela comme une compétition de tir à l’arc. Bien sûr, c’était aussi les Jeux Olympiques, mais je me suis dit que ça restait une compétition de tir à l’arc et que je voulais faire le mieux possible. À partir du moment où j’ai eu la médaille autour du cou, là c’est là un peu parti dans l’émerveillement,” se souvient-il.
“Mes parents étaient sur place. Je me souviens de l’’émotion que mon père ressentait pour un autre sport en le regardant à la télévision quand j’étais petit, alors penser que j’avais réussi à le procurer à mes proches, à ma famille et à mon pays, à l’échelon du tir à l’arc, c’est pour ça que je travaille.”
“C’est la raison pour laquelle j’aime ce sport et c’était le plus gros salaire du petit archer que je suis, de provoquer cette satisfaction envers les autres.”
Qu’en sera-t-il à Paris? Comment gérera-t-il les émotions s’il participe à ses Jeux et concourt dans le magnifique site des Invalides?
“Aujourd’hui, il y a deux facettes que je peux identifier,” dit-il. “En tant que sportif français et représentant du tir à l’arc, je dois faire de la relation publique et dire que ce sera extraordinaire, que ce sera une expérience unique d’avoir les Jeux à la maison. C’est incroyable en tant que fan, et en tant qu’athlète, encore plus."
L’athlète expérimenté est réputé pour sa capacité à faire des apparitions (plutôt longues) dans les médias.
“Mais mon but est d’être là et de gagner une médaille. Et si je veux me donner les moyens de mon objectif, je sais que je ne peux pas me laisser m’émerveiller comme je l’ai fait pour les Jeux de Pékin,” Valladont de poursuivre.
“C’est dans un coin de ma tête, bien sûr, et en ayant parlé avec quelques sportifs potentiellement médaillables, bien sûr, on va faire un peu de communication, parce que c’est aussi ce qui nous fait vivre nous les petits sports, mais il y a un moment où il ne faut pas se perdre de l’objectif.”
Réussir ses Jeux.
“S’agit-il d’être époustouflé par les Jeux à la maison ou de se concentrer sur la réussite de notre quête olympique? Il y aura un moment pour profiter de tout cela, mais ce sera après,” dit-il.
“Le jour où j’aurai besoin de faire un 10, tout le reste sera oublié. Si je parviens à obtenir le 10 dont j’ai besoin et à monter sur le podium, c’est à ce moment-là que j’enlèverai mes œillères et que j’apprécierai ce que nous avons accompli, ou ce que j’ai accompli.”