Seb Peineau: Devenir pro sur le circuit international

“Je ne sens pas de différence pour l'instant,” admet-il. Mais cela ne fait que quelques jours que Seb a quitté son emploi dans la vente au détail. “Mais c'est mon rêve, ma passion depuis que je suis jeune et maintenant c'est réel: je suis pro!”

Juste après la fin de l'entraînement officiel aux Championnats du monde de tir à l'arc en salle à Ankary, en Turquie, Seb a commencé à se remémorer comment tout a commencé.

Enfant, il voulait devenir athlète olympique. Il a commencé à tirer avec un arc classique, mais neuf ans plus tard, un problème avec une palette ( protège-doigts) lui blessant la peau a mis fin à ce rêve. Il est passé à l'arc à poulies.

“C'était très difficile avec l'arc classique. Je tirais entre 30 et 40 flèches par jour et je me faisais du mal. Je savais que je devais faire quelque chose,” explique-t-il.

Une fois converti à l'arc à poulies, Seb s'est qualifié dans l'équipe de France et a commencé à voyager à travers le monde. Médailles et titres sont venus, lentement, puis se sont accumulés, et il ne lui a pas fallu longtemps pour réaliser qu'il avait pris la bonne décision.

L'un de ses meilleurs souvenirs: Les Championnats d'Europe en salle 2011 à Cambrils, en Espagne.

“Après une pause d'un an hors de l'équipe de France, j'étais arrivé à Cambrils sans grandes attentes, même si je savais qu'il me fallait donner le meilleur de moi-même pour revenir en forme. Je n'avais aucune pression et je pense que cela m'a aidé.”

“Durant le tournoi, j'ai amélioré de cinq points mon record personnel pour l'épreuve de classement. J'ai réussi 595 et c'était l'une de ces compétitions où quoi que je fasse, toutes mes flèches atterrissaient dans le 10. J'ai remporté l'argent, mais c'était une médaille à la saveur particulière.”

En 2013 déjà, Seb avait dans l'idée de devenir pro. Mais travaillant dans un magasin de tir à l'arc en France avec une grosse charge de travail, il savait que c'était quelque chose de difficile à réaliser. Trois ans plus tard, il a vu que c'était possible.

“Il y a quelques mois, mes sponsors m'ont demandé si je pouvais prendre part à plus de compétitions. Avec mon travail, je ne pensais pas que cela serait possible, mais après quelques négociations, je sais maintenant que je peux être pro pour les trois prochaines années au moins,” dit-il en souriant.

“Mes sponsors m'avaient toujours soutenu. Bien sût, j'aurai plus de responsabilités et de travail, mais je vais aussi avoir plus de temps pour ma préparation technique, l'entraînement et, bien sûr, ma femme.”

Au cours du mois prochain, Seb va commencé à se familiariser avec son nouvel horaire et réfléchir à quelles nouvelles compétitions il va participer, même si, sans aucun doute, dit-il, sa première priorité sera toujours l'équipe de France.

Membre de la sélection nationale à Ankara, selon lui les chances de l'équipe pourraient être bonnes. En individuel, il n'ose prédire de sa performance.

“Je ne me mets pas d'attentes trop élevées. Ici, vous pouvez faire 150 points, mais perdre pour un millimètre [dans un barrage]. C'est une grosse bataille de précision et tout le monde ici veut devenir champion du monde en salle.”

Seb donne quelques conseils à ceux dont le rêve dans le tir à l'arc est encore en construction,

“Croyez en vous, ayez confiance en vous et en votre équipement, continuer à vous entraîner, faites ce que vous aimez et, surtout, faites-vous confiance.”

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