Aida Roman: des porte-bonheurs et un talent fou

Des bracelets colorés et une broderie de saint offerte par une inconnue sur la route de Londres ont accompagné Aida Roman dans son aventure olympique en 2012. Un voyage qui s’est soldé par la médaille d’argent individuelle, la première du Mexique en tir à l’arc.

Aida conserve précieusement ses porte-bonheurs chez elle au Mexique, par peur de perdre ces souvenirs du succès olympique. Cette année, elle commence une nouvelle collection.

“J’aime les couleurs et le cliquetis de ces bracelets… et j’ai l’œil de la chance avec moi.” Elle désigne l’amulette bleue qui orne son poignet, dernier ajout en date.

Cependant, Aida n’attribue pas ses résultats à la superstition. “Au final, la responsabilité d’un bon tir ne repose pas sur les porte-bonheurs, mais sur moi et mon arc.”

“Je me sens aussi forte techniquement que mentalement”, ajoute-t-elle.

Jusqu’à une date récente, l’archère de Mexico City était étudiante en psychologie; elle a mis l’université entre parenthèses pour se concentrer sur sa carrière sportive. Non sans avoir été, auparavant, la première à bénéficier de telles connaissances: ses études l’ont aidée à mieux comprendre ses émotions et à gérer les relations au sein de l’équipe.

A Nîmes, le mental de l’archère de 25 ans a été infaillible. Première des qualifications, elle a ensuite remporté tous ses matches – si elle gagne une partie supplémentaire, elle remporterait sa première grande médaille individuelle depuis les Jeux de Londres.

Même si cette situation ravive des émotions du passé, Aida est concentrée sur l’instant présent : “J’aborde chaque compétition différemment, sans me mettre la pression par rapport à ce que j’ai réussi plus tôt dans ma carrière.”

“Lors de chaque événement, il y a des choses à apprendre et de l’expérience à gagner”, conclut-elle. Demain, elle affrontera l’Ukrainienne Anastasia Pavlova en demi-finale des championnats du monde en salle.

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