Domination des archères mexicaines à leurs Championnats panaméricains à domicile

Depuis les Jeux Olympiques de 2012 à Londres et  les médailles d’argent et de bronze en individuel d’Aida Roman et Mariana Avitia, le Mexique est considéré comme l’une des meilleures équipes féminines en arc classique au monde.

En 2017, elles avaient encore ajouté une médaille d’argent mondiale à domicile à ce palmarès.

Mais pour ce cycle olympique allongé d’une année, seule Alejandra Valencia a pour l’instant glané une place de quota pour le Mexique, et c’était à l’occasion des Championnats du Hyundai Monde de tir à l’arc 2019.

Les mois à venir seront donc cruciaux, comme ils le sont pour la plupart des archers classiques, si le Mexique veut pouvoir envoyer une équipe de ses meilleurs archers aux Jeux Olympiques de cet été.

Le report de l’événement pourrait en fait avoir été bénéfique. Les piliers Valencia et Roman restent dans l’équipe, mais il y a maintenant plusieurs jeunes archères qui les obligent à élever leur niveau.

Ana Vazquez, vice-championne du monde junior, s’est retrouvée numéro trois dans l’équipe féminine en arc classique qui a terminé en tête des qualifications cette semaine aux Championnats panaméricains et qui a ensuite joué le titre continental.

Et c’est elle et Valentina Vazquez, 18 ans, plutôt que leurs compatriotes plus expérimentées, qui représenteront le pays hôte dans le dernier carré individuel à Monterrey.

“Je suis arrivée ici avec l’état d’esprit de me qualifier pour les finales. Je ne savais pas comment j’allais y arriver, mais c’était un objectif que je m’étais fixé et que j’ai atteint,” a déclaré Ana.

“Je veux aller jusqu’au match pour la médaille d’or et la gagner, mais voir où je suis maintenant, me rend déjà heureuse.”

Le programme télévisé des finales de Monterrey verra les demi-finales se dérouler dans une arène sans spectateurs, suivies des matchs pour les médailles de bronze et d’or. Ce même format qui sera également mis en place lors des étapes de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc cette saison.

Ana Paula et Valentina s’affronteront dans la première demi-finale, garantissant la présence d’une archère mexicaine en finale.

“Ce sera un match très difficile,” a commenté Valentina.

“[Ce résultat n’est déjà] pas si mal, car c’est ma première compétition après un an et la première en tant que senior. Je veux améliorer mes scores et cet événement m’a permis d’identifier les domaines où je peux progresser.”

Pour atteindre le dernier carré, celle qui compte des Jeux Olympiques de la Jeunesse à son compteur et est classée tête de série numéro 4 à ces championnats, est parvenue à remonter un déficit de quatre sets à face à la Canadienne Stephanie Barrett, pour ensuite l’emporter au barrage.

Pendant ce temps, à quelques de là sur la ligne dans le respect de la distanciation sociale, Ana créait la surprise contre sa coéquipière Valencia, tête de série numéro 1 et championne panaméricaine en titre.

Mais c’est sans aucune rancune au sein de l’équipe mexicaine ici à Monterrey.

Si les deux plus jeunes membres de l’équipe pourront acquérir une expérience précieusedans l’arène des finales dimanche, c’est bien le titre par équipe (remporté sur le terrain des éliminatoires plutôt que devant les caméras) qui rapproche ce groupe un peu plus de son objectif.

“Nous le savourons en tant qu’équipe,” a déclaré Roman, pour qui Tokyo serait ses quatrièmes Jeux Olympiques. “C’est la première fois que nous nous retrouvons ensemble après un an et nous sommes en quête de cette place olympique. Nous voulons le quota d’équipe complet et c’est une bonne compétition pour s’entraîner dans ce but.”

Interrogée sur la profondeur d’équipe, sans doute plus forte que jamais, Aida a immédiatement mis en avant la plus jeune de ses membres.

“La quatrième de notre équipe c’est Valentina et elle a très bien réussi ici,” dit-elle. “Elle tire très bien depuis deux ou trois ans. C’est tellement bon d’avoir quelqu’un qui pousse derrière.”

La compétition à Monterrey se poursuit vendredi avec les finales en para archerie, qui permettront d’attribuer des quotas pour les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020.