6 mars 2009 - Justyna MOSPINEK (POL): “Je veux apprécier mon tir”

Justyna MOSPINEK (POL): “Je veux apprécier mon tir” Rzeszow (POL) – 6 mars 2009   Nous avons rencontré Justyna MOSPINEK (POL), vainqueur de la Finale de Coupe du Monde 2008 à Lausanne. Cette superbe victoire n’a pas changé son sourire et ne lui a pas mis plus de pression avant ces championnats du monde en salle chez elle en Pologne. Entretien avec une archère de classe mondiale qui veut simplement aimer son sport.   Justyna, tu as décroché une magnifique victoire pour conclure la saison 2008. Tu as battu des stars comme PARK Sung-Hyun (KOR) et YUN Ok-Hee (KOR) qui avaient gagné chacune deux médailles aux Jeux Olympiques. Quel souvenir gardes-tu de cette Finale? Après des J.O. décevants je suis rentré chez moi à Zgierz au centre de la Pologne. J’ai pris du temps pour moi et je me suis entraînée dans mon club local avec mon coach personnel. J’ai pu me recentrer. Je suis arrivée à Lausanne détendue et avec le plein de motivation. Je savais que c’était un grand challenge de se mesurer à ces deux stars du tir à l’arc et je suis très fière d’avoir remporté cette Finale de Coupe du Monde!   En rentrant chez moi, j’ai fait la fête avec mes parents, mes amis et mes coachs. Nous avons bu quelques coupes de champagne. Cependant, j’ai dû rapidement me re-concentrer sur mes études car je passais des examens de master en octobre pour devenir physiothérapeute.   Effectivement, les J.O. ne doivent par contre pas restés de très bons souvenirs. Que s’est-il passé? Je n’étais pas dans ma meilleure forme au mois d’août dernier. Je pense que personne de l’équipe ne l’était. C’était une saison harassante et nous nous sommes battues pendant six mois. L’équipe a été très rapidement en forme avec une 2e place à la Coupe du Monde de Porec et un titre de championnes d’Europe. Cependant, nous avons dû nous battre à l’interne jusqu’à la Coupe du Monde de Boé pour savoir qui iraient aux Jeux. Bien que finalement les trois filles régulièrement dans l’équipe se soient qualifiées, je pense que nous sommes toutes arrivées fatiguées à Beijing. Les conditions en Chine étaient aussi différentes que pendant l’Epreuve Test une année auparavant, lorsque je me suis classée 2e. Il faisait un peu plus chaud, le vent était un peu plus piégeur, il y avait plus de pression médiatique. J’ai fini 19e des qualifications et j’ai joué un match tôt contre une Japonaise. Je n’ai pas su me préparer. Avant que je ne trouve un quelconque rythme, le match était déjà fini. Nous avons les deux mal tiré, mais elle a gagné 103-101. A propos du match par équipe contre la France, je pense aussi qu’elles étaient mieux préparées. Nous avons quand même tiré un bon match avec juste quelques mauvaises flèches. Cependant, l’équipe de France semblait être en mission. Elles étaient prêtes, elles ont bien tiré et à la fin, elles ont gagné la médaille de bronze.   Maintenant nous sommes à Rzeszow, dans ton pays, pour les championnats du monde en salle. Que ressens-tu? En fait, je ne me sens pas aussi forte en salle qu’à l’extérieur. A l’entraînement, ça va, mais pendant les compétitions, je fais des erreurs et j’analyse trop. Ici à Rzeszow, j’aimerais faire des tirs solides, tout simplement, sans me poser trop de questions. Je ne me donne pas d’objectifs chiffrés. J’espère simplement être contente de ma façon de tirer.   Est-ce différent de tirer “à la maison”? Les choses sont un peu plus faciles parce que tout le monde parle polonais, mais en fait, on se sent bien partout où on peut participer à un championnat du monde. On est bien accueilli partout. Ce que je trouve bien, c’est que cette fois on peut montrer la Pologne au reste du monde. C’est aussi l’occasion d’avoir du tir à l’arc en direct sur la TV nationale polonaise.   Comment t’es-tu préparé? Nous sommes arrivés mardi dernier à Kielnarowa, à 20 kilomètres d’ici. Nous y avons eu un camp d’entraînement et restons là-bas durant la compétition. Plus généralement, on s’est vraiment entraîné dur l’année passée pour les J.O. et je vais essayer d’avoir un meilleur équilibre cette année. J’ai en fait commencé à travailler à 50% comme physiothérapeute et ça me permet encore de tirer 3-4 heures par jour. J’essaie aussi de faire de la natation. Chaque mois, nous avons aussi un camp d’entraînement avec l’équipe nationale (15-20 archers). Nous y tirons aussi 3-4 heures par jour et on travaille également le physique en faisant du jogging, du basketball ou du volleyball.   Finalement, qu’attends-tu de la saison 2009? J’aimerais vraiment me sentir bien et apprécier mon tir. En fin de saison, on verra exactement comment on va préparer les championnats du monde d’Ulsan (KOR).   OK, merci Justyna et bonne chance!   Didier MIEVILLE FITA Communication