9 erreurs communes au tir à l’arc à poulies… et comment les corriger
On dit que l’on apprend plus de ses échecs que de ses succès.
Les erreurs arrivent, et les meilleurs archers au monde ne font qu’apprendre à les surpasser, puis à apprendre d’elles. Alors de qui peut-on apprendre mieux lorsque l’on fait ses débuts dans le tir à l’arc? Voici ce que quelques-uns des athlètes les plus précis au monde ont à dire pour corriger les erreurs les plus courantes lorsqu’on tire avec un arc à poulies.
1. Ne pas revenir
“Certaines personnes ne reviennent jamais, parce qu’elles pensent qu’elles peuvent maîtriser le tir,” dit Martin Damsbo.
Braden Gellenthien d'ajouter: “Les gens travaillent trop dur pour faire un bon tir. Les bons tirs arrivent facilement, d'eux-mêmes, mais souvent on lutte trop longtemps et on est trop obstiné pour recommencer du début.”
Si cela ne se présente pas bien, alors la meilleure chose à faire est d’arrêter, et recommencer depuis le début.
2. Se concentrer sur la visée
“On est très stable en tirant avec ce type d’arc, mais si on se concentre uniquement sur la visée sans penser à ouvrir correctement, en travaillant avec le dos, et qu’on se pose comme si on était sur son canapé, à attendre, ça peut être difficile,” dit Seb Peineau.
Bien que selon le champion du monde en titre de tir à l’arc en salle la stabilité est importante, elle peut être mauvaise si elle devient notre principal centre d’attention. Seb pousse dans la poignée et tire, de manière constante, avec son dos (et utilise un décocheur back tension), pour s’assurer qu’il ne se repose pas à pleine allonge trop longtemps.
3. Ne pas finir son geste
Tant Mariya Shkolna que Tanja Jensen disent que la plus grosse erreur qu’elles aient eu tendance à faire c’est de ne pas finir leur geste. Parfois tout est parfait, puis disent-elles, leur main d’arc tombe d'un coup et la flèche finit par aller à côté.
“Parfois j’oublie que ma main gauche devrait rester dirigée vers le milieu jusqu’à la fin,” explique Mariya. La leçon à retenir: le tir ne se termine pas quand commence la décoche.
4. Tester des décocheurs
Sergio Pagni, deux fois champion de la Finale de la Coupe de monde Hyundai de tir à l’arc, qui travaille également dans un magasin d’archerie, a une bonne histoire à raconter de quelqu’un essayant une sorte différente de décocheur: un décocheur back tension plutôt qu’un décocheur à gâchette.
Cet archer l’a fait tard le soir et tout seul (mauvaise idée), mais a réglé le déclenchement trop sensible, et a fini par se frapper au visage lorsqu’il a décoché alors qu’il était en train de tirer sa corde. Il s’est assommé lui-même, puis s’est réveillé deux heures plus tard avec le nez en sang, à regarder le plafond! Soyez prudent.
5. Se concentrer sur le négatif
“Lorsque vous tirez à l’arc à poulies depuis quelques années, vous arrêtez de regarder les 10 et vous vous concentrez sur les 9. C’est une très grosse erreur. Lorsque vous avez cinq 10 et un 9, vous oubliez de penser aux 10, mais vous devez penser aux bons tirs pour pouvoir en faire des meilleurs,” dit la numéro un mondial Sara Lopez.
Elle a ajouté que les entraîneurs font parfois la même erreur.
6. Dépenser
C’est seulement lorsque vos tirs sont forts et réguliers, et que les groupements semblent visuellement moins bons que vous devriez investir dans du matériel plus perfectionné, selon Seppie Cilliers.
“On achète du matériel et on pense que c’est ce qui va nous donner des résultats plutôt que l'entraînement. La pratique est le meilleur moyen d’obtenir de bons scores et, lorsque vous vous entraînez vraiment, à un certain point votre matériel peut faire une différence; c’est à ce moment-là que vous devez investir,” explique-t-il.
7. Les pensées parasites
“Lorsque vous appuyez sur le décocheur et que vous avez des mauvaises pensées en tête, vous ne pouvez pas tirer,” admet Natalia Avdeeva. “Lorsque tout s’agite autour de vous, vous ne ressentez pas le tir,” ajoute-t-elle.
“Je pense à ma famille. C’est le meilleur moyen pour moi de me concentrer.”
8. L’allonge
Reo Wilde estime qu’avoir la bonne allonge est l’aspect du matériel auquel les nouveaux archers prêtent le moins d’attention. Trop longue, et l’arc n’est pas assez précis; trop courte, et la poignée devient tremblotante et ne reste pas statique.
La seule façon de régler cela? Aller voir quelqu’un, un entraîneur ou en magasin, qui sait ce qu’il fait.
9. Forcer le tir
“Si vous commencez à forcer, et que vous devenez nerveux, vous allez finir en plein chaos et rater votre tir,” dit Stephan Hansen. Forcer, dit simplement, est l’acte d’appuyer sur le décocheur ou de forcer le tir à un certain moment, plutôt que de pousser ou tirer pour exécuter le tir naturellement
“J’ai essayé. Je suis passé par là. J’espère que ça n’arrivera plus. C’était une mauvaise habitude, j’étais jeune et je ne savais pas comment bien tirer. Je suis passé à un décocheur back tension et je m’en suis sorti.”
Le numéro un mondial, et champion du monde en titre, dit qu’il lui a fallu entre un an et 18 mois pour arriver à ne plus forcer; et il a aussi tiré avec un décocheur back tension de mi-2015 à fin 2016. Il a remporté la première étape de la Coupe du monde Hyundai de tir à l’arc 2017 avec un décocheur à gâchette.
“Si je veux forcer, mon corps ne veut pas. J’ai tiré dans une compétition avec du vent récemment et j’ai forcé pour quelques tirs, car autrement je ne pouvais pas tirer, mais ça ne me paraissait pas bon de le faire,” a ajouté Hansen.
“Je ne voulais pas me voir tirer quand je forçais. C’était horrible. Ça ne me dérange pas de bouger mon bras d’arc pour corriger quelque-chose, mais de forcer le tir et de voir la réaction, ça n’a juste pas l’air bon.”
La deuxième étape de la Coupe du monde Hyundai de tir à l’arc 2017 se déroule du 6 au 11 juin à Antalya, en Turquie.