“The World Cup is the best thing FITA has ever done!”, says Camilla Soemod from Denmark during an interview at the World Cup in Antalya.

“La Coupe du Monde est la meilleure chose que la FITA ait jamais faite!”

C’est ce qu’a dit la Danoise Camilla Soemod au cours d’une interview à la Coupe du Monde à Antalya.

 

Antalya – 06 juin 2006. La Danoise de 21 ans (née le 27.02.85) et récente championne d’Europe en salle en Arc à Poulies Dames s’est fait une grosse frayeur juste après son titre. En effet, une semaine après, elle s’est cassée les deux bras et la mâchoire dans un accident. Elle semble maintenant en pleine forme, mais elle se bat toujours pour revenir à son meilleur niveau.

 

Camilla, comment te sens-tu ici à Antalya ?

Mieux qu’à Porec… En Croatie, j’avais juste recommencé de tirer depuis 10 jours avant l’ouverture de la Coupe du Monde. Je n’ai pas fait un très bon résultat là-bas. Maintenant, je reviens dans une bonne forme mais il me manque encore des muscles au niveau des bras pour être constante. Donnez-moi encore un mois et je serai à 100%.

 

Mais la compétition d’Antalya commence aujourd’hui, qu’est-ce que tu en attends ?

En fait, je n’attends jamais rien mais je veux toujours gagner. Dans un sens, j’espère faire de mon mieux selon ma forme actuelle.

 

Comme tu reviens de blessure, t’attends-tu à ce que les longues qualifications soient difficiles pour toi ?

D’un côté, je manque encore d’un peu de constance, mais en même temps, il y a aussi des périodes où je tire vraiment bien. Donc, la moyenne, sur 72 flèches, reste bonne. Cependant, à l’heure actuelle, je ne peux pas garantir que je tirerai bien toutes mes 12 flèches durant un match.

 

Est-ce que le classement des qualifications est très important pour bien réussir en match ?

Moins maintenant qu’auparavant. Le format est passé de 18 à 12 flèches cette année dès le début des tours éliminatoires (matchs). Je ne pense pas que beaucoup d’archers l’apprécient, car cela augmente le facteur chance. Cependant, comme je ne suis pas au top de ma forme, ça pourrait jouer en ma faveur à Antalya.

 

Que penses-tu de la Coupe du Monde en général ?

Je pense que c’est la meilleure chose que la FITA ait jamais faite! C’est ce dont nous avons besoin pour avoir une plus grande visibilité dans les medias et que les gens en dehors du tir à l’arc nous portent un plus grand intérêt. Cependant, le format qui qualifie seulement 4 archers pour les finales au Mexique est un peu trop dur. Je ne veux même pas imaginer la difficulté pour se qualifier dans la catégorie masculine en arc classique. Peut-être que la FITA devrait élargir les finales aux 8 meilleurs archers par catégorie dans le futur.

 

Tu étais Championne du Monde Junior en 2002 et as gagné d’autre médailles au début de ta carrière. Mais c’est en 2005 que tu as vraiment percé avec de très bons résultats dont une médaille de bronze par équipe aux Championnats du Monde à Madrid. Est-ce que tu as changé quelque chose en 2005 ?

Je pense que j’ai beaucoup mûri dans mon sport. Le tir à l’arc, c’est 80% de mental et je suis devenue plus constante dans ce domaine. En fait, c’est ce qui me motive encore, car vous pouvez toujours vous améliorer mentalement.

 

C’est une qualité qui peut aider dans de nombreux domaines. Qu’est-ce que tu fais en dehors du tir à l’arc ?

J’étudie l’économie du marché et le droit à l’université d’Ahrus au Danemark. J’aurai mon diplôme dans deux ans environ.

 

Que feras-tu après ça ?

J’espère gagner beaucoup d’argent, mais je ne suis pas sûre d’y arriver avec le tir à l’arc... Cependant, les valeurs que j’apprends en pratiquant le tir à l’arc, comme la concentration, ne pas avoir peur de la compétition, travailler dur pour gagner sont aussi des qualités qui m’aideront dans la vie professionnelle. J’aime aussi le monde du tir à l’arc pour les rencontres que je fais avec des gens de beaucoup d’autres cultures et l’aide que l’on s’apporte l’un l’autre.

 

Alors, bonne chance dans ta carrière et bonne chance à Antalya !

Merci !

 

Didier Miéville

FITA Communication