Le congrès de World Archery approuve la nouvelle orientation stratégique de la fédération
Les délégués au 54e congrès de World Archery ont approuvé à l’unanimité la révision des énoncés de mission et de vision de la fédération, précédemment acceptées par la commission exécutive.
La nouvelle approche repose sur trois piliers essentiels: les services aux membres, les événements et la promotion.
Le développement, qui était auparavant un département autonome, devient désormais une priorité pour l’ensemble de l’organisation.
En partenariat avec les associations membres et les continents, World Archery travaillera à la mise en place d’échéances réalisables, pour 2024, 2028 et au-delà, à travers chacun de ces trois piliers qui suivent la croissance et la progression du sport.
Prof Dr Ugur Erdener, président de World Archery, a repris les mots du naturaliste Charles Darwin dans son discours d’ouverture.
“Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent, nor the most intelligent,” a-t-il relayé. “C’est celui qui sais le mieux s’adapter au changement.”
Le professeur Erdener, qui se présentera demain à Yankton pour un quatrième et dernier mandat à la présidence, a également souligné la crédibilité de World Archery, l’importance de la bonne gouvernance et le succès des récents Jeux Olympiques malgré les défis de la pandémie.
Kit McConnell, directeur des sports du Comité International Olympique, a appelé depuis Lausanne et fait l’éloge de la contribution du tir à l’arc à Tokyo 2020.
Motions
Durant cette première journée du congrès, les délégués ont voté sur un certain nombre de modifications des règlements.
Parmi celles qui ont été adoptées figure une proposition visant à modifier la dénomination officielle des groupes d’âge (de cadet, junior et masters à moins de 18 ans, moins de 21 ans et 50 ans et plus), une autre visant à remplacer la discipline instinctive par un nouveau style d’arc traditionnel, et une autre qui donne à la fédération la possibilité d’organiser les futurs congrès de manière virtuelle, si nécessaire.
Désormais, il sera également permis de tirer des épreuves en salle à l’extérieur, un changement instauré suite aux Indoor Archery World Series virtuelles de l’hiver dernier, qui avaient vu les athlètes s’affronter partout où ils avaient pu trouver un espace suffisant pour tirer en toute sécurité pendant la pandémie.
La proposition visant introduire l’arc nu (barebow) dans le programme des championnats du monde de tir à l’arc sur cible n’a elle pas passé la rampe, n’obtenant que 82 des 191 voix, loin de la majorité requise des deux tiers.
Le nombre de flèches tirées en qualifications sera maintenu à 72, la réduction à 60 proposée n’ayant reçu que 97 votes en sa faveur.
La motion pour l’ajout d’un anneau à 11 points au blason en plein air pour les archers à poulies n’a pas non plus été adoptée (la proposition qui l’accompagnait pour le tir à l’arc en salle étant retirée par la suite).
Une autre proposition visant à réduire le blason à 70 mètres pour les arcs classiques de 122 à 100 cm a également été retirée à la demande de la commission du tir à l’arc sur cible, qui avait présenté la proposition initiale au congrès.
Textes d’application, membres et divers
De plus, la commission exécutive a approuvé un certain nombre de règlements lors de sa réunion d’avant-congrès. Parmi ceux-ci, la suppression de l’épreuve par équipe en para archerie, qui sera remplacée par une compétition en double suivant les mêmes règles que le double mixte mais avec une paire d’athlètes du même sexe.
Cette modification, ainsi que les motions adoptées, entreront en vigueur le 15 janvier 2022.
Durant ce congrès, des votes non contraignants ont été organisés sur plusieurs autres sujets afin de sonder l’opinion des membres.
Les délégués semblent ainsi être en faveur d’une réduction du temps de tir à 30 secondes par flèche (plus 10 pour le para-archerie) lors des qualifications et de la création de ligues continentales pour les clubs, tandis que l’idée de scinder les championnats du monde en arc classique et en arc à poulies n’a elle pas trouvé de majorité.
Les associations membres de Bahreïn, de la Jamaïque, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et du Yémen ont toutes été acceptées comme membres à part entière au cours de la session, tandis que le Suriname a été expulsé. Le nombre de nation affiliées est maintenant de 166.
Le Congo, la Corée du Nord, le Laos, le Liban, le Sénégal, le Togo et Tonga ont eux reçu un dernier avertissement.
Les délégués ont également approuvé le procès-verbal du précédent congrès. Ils ont pu prendre connaissance des rapports financiers et ont eu l’occasion de poser des questions aux présidents de chacune des commissions permanentes et ad hoc.
Le congrès se poursuit samedi 18 septembre 2021 avec la journée consacrée aux élections.