À Tokyo, les athlètes se familiarisent avec leur arène olympique
Les compétitions de tir à l’arc aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 débuteront le 23 juillet, juste avant la cérémonie d’ouverture. Mais deux jours avant cela, les athlètes ont l’occasion de pénétrer pour la première fois dans l’arène où se dérouleront tous les matchs à élimination directe.
Chacun d’entre eux dispose de 30 minutes pour fouler le terrain, y tirer des flèches, s’imprégner de l’environnement, du soleil et du vent, et simplement imaginer ce qu’il ressentira lorsqu’il reviendra affronter ses adversaires pour de vrai dans les prochains jours.
Mais il y a quelque chose de différent dans la familiarisation à ces Jeux.
Cinq cibles sont postées à l’extrémité du terrain de tir, ce qui permet à plusieurs archers de tirer en même temps. Chaque archer a droit à deux séances, l’une le matin, sous le soleil, et l’autre le soir, avec les lumières artificielles du stade allumées.
En effet, certaines compétitions à Tokyo se dérouleront jusqu’à la tombée de la nuit, ce qui arrive assez tôt au Japon.
Mais Atanu Das affirme que l’effet sur les athlètes de ces différentes atmosphères est minime.
“J’ai apprécié. Il y a beaucoup d’ambiance, c’est plutôt cool,” a-t-il dit. “J’ai le sentiment qu’il y a beaucoup de distractions, mais les archers doivent rester concentrés sur la cible, vous savez.”
L’arène de tir à l’arc de Tokyo 2020 est vaste. Il s’agira des premiers Jeux modernes organisés sans public en raison de la pandémie de COVID-19. Il est impossible d’ignorer les immenses tribunes, qui resteront en grande partie vides.
“Le terrain est impressionnant. C’est vraiment grand, tout est très grand et avec beaucoup de sièges pour les spectateurs mais, malheureusement, ce ne sera pas rempli,” a expliqué le Français Thomas Chirault, qui fera ses débuts olympiques. “Il y avait cinq cibles aujourd’hui, mais demain il n’y en aura que deux et ce sera plus impressionnant comme ça. Il y a beaucoup d'émotion.”
Malgré l’absence de spectateurs sur le site de compétition, il y a quand même une atmosphère particulière, et cela tient à une chose.
“Les anneaux olympiques devant et derrière la cible rendent les choses plus réelles, nous sommes là, c’est les Jeux Olympiques et c’est notre moment,” a ajouté Chirault.
Une opinion que l’archère britannique Bryony Pitman, qui fait aussi ses débuts aux Jeux, partage.
“Clairement, ce sont mes premiers Jeux, donc c’est plus grand que tout ce que j’ai pu voir jusqu’à présent en termes de terrain de finales. Ils ont fait du très bon travail. C’est dommage qu’il n’y ait pas de spectateurs parce que les tribunes sont vraiment superbes, mais je pense que l’ambiance va être géniale,” a-t-elle dit.
“Il reste ce sentiment que ce sont les Jeux Olympiques, que vous voulez faire de votre mieux et qu’il y aura toujours les médias.”
Tant Pitman qui Chirault sont à Tokyo accompagnés d’une équipe complète, ce qui signifie qu’ils n’auront pas à attendre le milieu de la semaine de compétition pour entrer dans l’arène pour leurs matches individuels. De plus, ils ont plusieurs chances de médailles.
Pour sa deuxième apparition olympique, le Brésilien Marcus D’Almeida, accompagné de sa compatriote Ane Marcelle dos Santos, participera à la toute première épreuve en double mixte aux Jeux Olympiques.
Après une olympiade à domicile en 2016 avec un public tout acquis à sa cause et à celle de ses coéquipiers, le contraste est frappant entre le stade temporaire construit dans le parc Yumenoshima et le Sambodrome, une structure existante qui accueille le carnaval de Rio de Janeiro et qui avait été modifiée pour accueillir le plus grand événement sportif.
“C’est une très belle arène pour les finales. Je me suis senti bien et heureux, et j’ai essayé de penser à l’avenir, comment je pourrais tirer et à ce que je devrais faire,” a-t-il expliqué.
“C’est différent de Rio, parce que le fait d’avoir du public derrière, je pense que ça fait une différence. On peut aussi avoir l’impression que la configuration ici est un peu plus protégée du vent. Ça forme comme un ’U’, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de vent, ou que ce sera facile.”
La familiarisation donne un premier avant-goût du lieu. Les choses sérieuses, elles, commencent bientôt.
Les compétitions de tir à l’arc aux Jeux de Tokyo 2020 débuteront le 23 juillet 2021 avec les qualifications.