Kinés: le personnel médical qui soutient les meilleures équipes de tir à l'arc
Traduction par Alexane Scelles.
Alors que le tir à l’arc d’élite devient plus professionnel, le personnel de soutien qui entoure en nombre croissant les équipes au niveau international dans ce sport en fait de même. Le kinésithérapeute est un membre essentiel de cette équipe.
Un visage familier et très amical sur le circuit international, Kim Jin Taek, travaille avec l’équipe coréenne de tir à l’arc depuis ces sept dernières années.
Son travail n’a rien à voir avec une journée traditionnelle qui débute à 9h00 et se termine à 17h00.
“Je vis tout au long de l’année auprès des athlètes au Centre National d’Entraînement,” dit Kim. “Je me réveille pour courir à 6 heures du matin avec les athlètes, puis m’assure que tout le monde se sent bien avant l’entraînement et travaille avec tout athlète ayant un problème.”
“Quand nos archers tirent, je suis là juste au cas où un athlète aurait besoin de mon aide.”
Les lundis, mercredis et vendredis, Kim guide les athlètes dans leur programme de musculation, avec un temps dédié à la thérapie après le dîner à 19h00.
“Ma journée commence à 6 heures du matin et se termine aux alentours de 9 heures du soir,” explique Kim.
Il y a encore peu d’équipes possédant leurs propres kinésithérapeutes à temps complet comme Jin Taek, et la plupart du personnel médical qui travaille avec les archers ont une expérience large et variée.
“Avant, j’ai travaillé dans le football, le baseball et le rallye,” explique Felix Rinke, kiné de l’équipe d'Allemagne. “Étonnamment, les pilotes de rallye et les archers ont des besoins similaires car il y a beaucoup de pression sur les épaules des athlètes.”
Une grande part du travail d’un kinésithérapeute pour le tir à l’arc tourne autour de la prévention des blessures.
Éviter les problèmes d’efforts répétés et d’épaule du côté du bras de corde est essentiel, et les équipes se concentrent sur la force au niveau de la ceinture abdominale et la solidité de l’omoplate pour minimiser le risque de provoquer une blessure.
L’équipe médicale s’occupe aussi du mal de cou et de dos, parmi d’autres petites blessures, qui apparaissent au cours d'une longue année d’entraînement et de compétition en utilisant des techniques telles que le relâchement des tissus mous, la mobilisation des articulations et les étirements.
Mais le travail d’un kiné n’est pas seulement physique...
“Je veux juste que [les archers] se sentent bien,” déclare Stijn Haverkamp, qui accompagne l’équipe néerlandaise depuis les Jeux Européens 2015 de Baku, en Azerbaïdjan.
“C’est mon travail de leur apporter du soutien et de les encourager pour qu’ils puissent bien tirer. Il ne s’agit pas seulement de traiter des blessures. J’apporte de l’eau, de la nourriture ou quoi que ce soit d’autre afin qu’ils puissent ne se concentrer que sur la compétition.”
Jin Taek, que l’on voit souvent tenir la caméra vidéo de l’équipe coréenne depuis la zone des spectateurs, le confirme.
“Les athlètes se confient aussi à moi. Que ce soit des problèmes à la maison ou de relations, on parle de choses et d’autres pendant que je les soigne,” dit-il.
“Souvent, ils me disent des choses qu'ils ne peuvent pas partager avec d’autres. J’attache beaucoup d’importance à leur confiance.”
Ce soutien au sein de l’équipe est souvent primordial pour le succès des athlètes.
“C’est très gratifiant quand un athlète avec qui on a travaillé réussit. Après une compétition, une petite lettre ou un message de leur part pour me remercier de les avoir aidés me donne vraiment de la force,” ajoute Jin Taek.
Le rôle que ce personnel médical joue dans les équipes de tir à l’arc est indéniable et va continuer à s’accroître avec des professionnels comme Kim, Rinke et Haverkamp derrière le pas de tir.