L’arc classique est l’évolution moderne des arcs traditionnels qui ont existé depuis des milliers d’années. Les extrémités des branches placées en haut et en bas de l’arc se recourbent vers l’arrière, s’éloignant de l’archer. C’est ce qui a donné son nom anglais à la “re-curve” (recourbé).

L’arc classique est le style d’arc utilisé aux Jeux Olympiques depuis la réintroduction du tir à l’arc dans le programme en 1972. Les règles pour l’arc classique ont évolué avec la technologie et les normes de compétition, mais sont restées en grande partie intactes depuis la création de World Archery en 1931.

L’archer qui tire à l’arc classique ramène la corde vers son visage à l’aide de ses doigts, vise la cible à travers le viseur. Au moment du lâcher, l’énergie stockée dans les branches recourbées est transmise à la corde et à la flèche, et celle-ci est envoyée vers la cible. Bander un arc classique de compétition peut nécessiter une force de plus de 20 kilogrammes (50 livres), et une flèche tirée avec un tel arc peut atteindre une vitesse de plus de 200 km/h.

Les arcs classiques modernes sont fabriqués à partir de matériaux technologiques de pointe, notamment la fibre de carbone stratifiée et la mousse de carbone dans les branches, mais de nombreux fabricants intègrent des matériaux naturels tels que le bambou. La poignées, ou le manche, d’un arc classique est souvent en aluminium ou en fibre de carbone.

Le matériel

Le manche d’un arc classique est la poignée centrale qui sert de base aux branches, , qui peuvent en général se détachert pour le transport ou le stockage, sont reliée. Les branches sont maintenues sous tension par une corde d’arc qui s’accroche à l’extrémité de chacune des branches.

Un viseur réglable est également fixé à la poignée et supporte un œilleton, que l’archer utilise pour viser la cible. Les stabilisateurs, y compris les tiges longues qui dépassent à l’avant de la poignée, les tiges courtes qui dépassent sur les côtés ou à l’arrière, et les amortisseurs, aident à équilibrer l’arc et à réduire les vibrations lorsque la flèche est libérée.

Il existe un certain nombre de petits accessoires essentiels qui sont utilisés par les archers classiques.

Les flèches se fixent sur la corde de l’arc entre les repères d’encoche, qui sont des marques fixées sur la corde. Elles tiennent à l’arc sur un repose-flèche et généralement contre un bouton berger et sous un clicker, dispositif qui permet de vérifier l’allonge. Le bouton amortisseur est un ressort qui appuie sur le tube de flèche et garantit que la flèche vole droit lorsqu’elle quitte l’arc, en réduisant l’ondulation horizontale causée par les doigts qui lâchent la corde. (Ce phénomène étant connu sous le nom de paradoxe de l’archer).

Les archers classiques portent des palettes pour protéger leurs doigts de la pression de la corde, des protège-bras pour préserver leurs avant-bras du frottement de la corde et des plastrons pour éviter que la corde ne touche les vêtements au moment du lâcher. Une dragonne est portée à la main qui tient l’arc afin que l’archer n’ait pas à agripper la poignée trop fort. Cela permet à l’arc de se balancer à la fin du tir.

La technique

Tirer avec un arc classique exige une préparation physique, du contrôle et la capacité de reproduire le même mouvement et le même timing à chaque fois qu’une flèche est tirée, en particulier dans des conditions de stress. Il est assez facile de bien tirer avec un arc classique, mais obtenir de résultats de qualité de manière régulière nécessite de la pratique.

Le processus de tir avec un arc classique comporte trois phases distinctes.

Dans la première phase, l’archer doit lever l’arc et tirer la corde vers son visage. En se pliant, les branches captent l’énergie qui enverra la flèche vers la cible à l’autre bout du terrain. Dans la deuxième phase, qui est la plus cruciale, l’archer vise la cible et exécute le tir, en libérant la corde de ses doigts pour la mise en vol de la flèche. Et dans la troisième phase, l’archer conclut son processus de tir en maintenant une position de suivi de l’action longtemps après que la flèche ait quitté l’arc.

L’archer doit accomplir son processus tout en luttant contre des distractions internes et externes. Les distractions internes comprennent un manque de concentration ou de confiance, ou un stress accru, tandis que les distractions externes incluent le vent, la météo et le bruit.

À 70 mètres, un écart d’un millimètre de l’angle de la flèche au moment de la décoche et une flèche peut atteindre la cible à 20 centimètres ou plus du point d’impact prévu.

La compétition

L’arc classique est le style réservé pour les compétitions des Jeux Olympiques depuis l’avènement du tir à l’arc comme sport permanent au programme en 1972. Il est également présent aux Jeux Paralympiques et aux Jeux Mondiaux, ainsi qu’à presque tous les grands tournois organisés par World Archery, notamment les Championnats du Monde de tir à l’arc et la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc.

Les archers classique participant aux compétitions internationales de tir à l’arc sur cible tirent à la distance de 70 mètres sur une cible de 122 centimètres de diamètre, dont l’anneau central à 10 points mesure 12,2 centimètres de diamètre.

La phase des qualifications consiste en 72 flèches, après quoi les archers sont classés en fonction de leur score total pour déterminer les têtes de série du tableau des matchs. La phase éliminatoire consiste en des confrontations directes dans lesquelles le vainqueur de chaque match poursuit son parcours et le perdant est éliminé. 

Les matchs se jouent selon le système de sets où l’objectif est d’atteindre six points de set dans les compétitions individuelles ou cinq points de set dans les compétitions en double mixte et par équipes. À la fin de chaque set, celui ayant marqué le plus de points reçoit deux points de set. En cas d’égalité, un point de set est attribué à chacun. Un set est composé de trois flèches en compétition individuelle, de quatre flèches en compétition en double mixte et de six flèches en compétition par équipes.

World Archery reconnaît également les arcs classiques pour d’autres disciplines, comme le tir en salle, le tir en campagne et la para archerie.

Parmi les compétiteurs célèbres en arc classique figurent la Coréenne Park Sung-Hyun, multiple détentrice de records du monde, l’Américain Brady Ellison, quintuple champion de la Coupe du Monde Hyundai de tir à l’arc, et l’Iranienne Zahra Nemati, double championne paralympique.